Via Nomentana, ma Médicis à moi
Elle est sûrement moins vaste, moins riche que sa cousine. Aux murs, points de tableaux, de fresques ni de tentures et sur les hauts plafonds, pas l’ombre d’une sculpture. Mais les chambres sont claires, spacieuses, lumineuses. Et entre chaque pièce, aucune porte n’est close. Ainsi les courants d’air peuvent aller librement.
Souvent je les entends danser entre les murs et avant de s’enfuir par la fenêtre ouverte, ils frôlent mes oreille, me confient leurs secrets. C’est alors qu’apparaissent les images, les scènes. Les visages s’animent, les décors se dessinent et les mots sur la feuille se forment peu à peu. Comme si tous les instants saisis auparavant reprenaient soudain vie. Ici.
On dit que la Villa Médicis offre aux artistes résidents le calme et la tranquillité propices à l’inspiration. Moi, je n’inspire rien. Mais c’est sur la Nomentana, au milieu de la rumeur et des bruits de moteur que, comme dirait Cocteau, je trouve ma respiration.
Publié dans lieux
août 6th, 2011 à 6 h 43 min
Je suis très jaloux
août 10th, 2011 à 13 h 11 min
La toute petite porte de la rue, les vieilles boîtes aux lettres dans la petite cabine du gardien, cet escalier si dur à monter par 35°, la grande porte d’entrée qu’on a du mal à ouvrir et à fermer, et puis dans l’appartement le bruit de la rue venant de la droite… vite, vite à la cuisine pour la fraîcheur, le calme de la cour et les courants d’air…