Je ne vous dirai pas Ithaque
C’est venu peu à peu. Pas vraiment une pensée, ni une révélation. Ni même une décision. Non, plutôt un désir ou une inspiration qui s’est imposée à moi presque naturellement : Je ne vais rien vous dire sur mon île, mon Ithaque.
Ainsi vous ne lirez pas de descriptions éloquentes ni de phrases inspirées par ce petit rocher. Je ne vous dirai pas les vues, les paysages et les mille expressions gravées sur les visages. Et vous ne saurez rien sur les précieuses rencontres avec les gens, la terre, les bêtes, les éléments. Tommy, Lila, Eftyhia, Andreas, Spiros, Daisy, Perahori, Vathy, Stavros… ne seront que des noms sur des êtres invisibles et des lieux sans histoire.
Non, je n’écrirai pas sur cette Ithaque-là. Sur ce morceau de terre qui est bientôt devenu une part de moi-même. Pourtant il y aurait tant à dire, tant de vies à raconter ! Alors, pourquoi se taire ? Parce que je veux réserver ces images trop jeunes, ces mots encore timides pour mon prochain roman. Celui dont l’écriture se déroule en ce moment.
Je pourrais, me direz-vous, raconter l’Italie. Celle que j’arpentais il y a deux ans à peine à la recherche d’une vie, d’un certains personnage qui errait lui aussi entre Rome et Venise. Mais de ce décor-là, je ne dirai rien non plus. Ou bien juste des mots, des bribes, des indices qui vous donneront peut-être envie de découvrir mon deuxième roman qui sort très prochainement.
Si je ne partage pas Ithaque ni la Toscane, que reste-t-il à dire ? Il nous reste l’instant. Et c’est peut-être pour cela que j’ai repris ce blog. Pour vous dire : « Regardez ! Là ! Juste ici ! Maintenant ! » Et sentir nos regards se rejoindre sur ce point, ce millimètre carré sur ma ligne de vie, qui est aussi la vôtre. Et c’est comme si nos mains se rejoignaient doucement. Les deux lignes se touchent, se mêlent, se confondent et à ce moment précis nous avons l’impression de faire tous deux partie de quelque chose de plus grand.
août 25th, 2011 à 9 h 55 min
Ahhhh….Ithaque. J’adore
août 25th, 2011 à 11 h 20 min
La lecture…
l’échange…
c’est tout de même beau et bien bon…
Juste une question de patience ???…
août 25th, 2011 à 21 h 48 min
Eftyhia..Quel nom de nymphe! Qui fait rêver,
on imagine une naïade mélancolique qui pêche les coquillages en regrettant son amour perdu….
ET c’est là que tu me dis,
euh nan..
Elle a 53 ans , elle est assez enrobée, eut égard à sa cuisine , qui pour être saine et crétois, n’en est pas moins riche : tiri saganaki et ouzo galore, et elle ricane à la vue des hommes qui soufflent en remontant la pente qui mène jusqu’au café parce qu’elle les dépasse à califourchon sur son âne qu’on appelle Ad Patres., vu qu’il l’emmènerait au bout du monde………..
août 25th, 2011 à 22 h 02 min
Ha, ha, tu verras…! Tout ce que je peux te révéler pour l’instant, c’est que Eftyhia, en grec, ça veut dire… Bonheur !
août 29th, 2011 à 14 h 01 min
Quel bonheur ( Eftyhia !) que de percevoir par les !!!, les …/… et les élans des mots combien Ithaque a pu compter …et compte encore ??
C’est d’autant plus exaltant pour nous que l’ENVIE d’Ithaque nous a gagnés sans coup férir, s’est emparée de nos rêves et les a traduits en résolutions…Alors s’il-vous-plaît, Stephanos le bien-nommé et Daphné la couronnée … dites-nous -en plus sur les gens de l’hiver ithakien, les caractères et les surprises du quotidien …Avec une petite piste souhaitée: comment s’intègrent les Albanais… travailleurs de force et rencontres aimées de cet été ??
Et si Kostakis connaît un terrain à vivre à KIONI…on est preneur !
Filakia apo mas treis
Oi Galloi tou kalokairiou !